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Mercredi 28 novembre 3 28 /11 /Nov 20:35
CHAPITRE 14
 
 
Lorsque Avery ouvrit les yeux, il était dans un lit d’hôpital, recouvert d’une épaisse couverture.
 
-          Avery ! Mon chéri, tu es réveillé ?
-         
 
Avery regarda sa mère péniblement.
 
-          Ma … man ?
-          Oui, mon poussin, je suis là. Oh, comment tu vas, tu as mal quelque par ?
-          Ou … es Alec ?
 
Les yeux d’Avery vagabondaient dans la pièce à la recherche de son amant. Il avait apparemment oublié leur rupture et ce qu’il l’avait poussé à attenter à sa vie.
 
-          Avery, il faut que tu te reposes, je vais voir le médecin, pour le prévenir de ton réveil.
-          Mmh …
 
Margot partit alors, laissant Avery seul avec ses réflexions. En voulant se tourner, il ressentit une violente douleur aux poignets.
 
-          Ah ! Putain de merde !
 
C’est alors que ça fit comme un flash pour lui, Alec et Gabriel, ensemble. Son cœur se mit à battre à une vitesse folle. Alec avait rompu, ils n’étaient plus ensemble.
Il se mit alors à taper des poings sur son lit en criant :
 
-          Putain de merde ! Putain de merde ! Putain de merde ! Alec …
 
Il regrettait de s’être raté, il regrettait de s’être souvenu de lui, il regrettait son existence d’avant, ou il se croyait hétéro, il regrettait même de l’aimer.
Le médecin entra alors dans la chambre, un grand sourire aux lèvres :
 
-          Bonjour, je suis le Docteur Laport. Enfin réveillé, jeune homme ?
-          Vous le voyez bien, non ?!
-          Bien sur !
 
Le médecin s’approcha, et toucha Avery à l’épaule.
 
-          Je suis ravi de voir que tout va ! Une dame va peut-être venir te voir …
-          J’ai pas besoin d’une psy, je me sens très bien ! Le coupa Avery, ayant parfaitement comprit les intentions du médecin.
 
Le Doc. Laport sourit, ce cas de défense était très courant chez les jeunes suicidaires, il répondit alors :
 
-          Je sais bien, mais il le faut, sinon tu es un hors la loi !
-          Et un hors la loi peut se faire butter par les flics ?
 
Le médecin partit alors dans un grand éclat de rire, qui raisonna dans la pièce.
 
-          Tu es drôle, petit ! Au fait, il y a quelqu’un pour toi, à l’entrée, un très joli jeune homme.
 
Le cœur d’Avery se mit à battre à toute rompt. Alec était ici ? Mais pourquoi, s’excuser, faire comme si tout allait bien, le convaincre de revenir avec lui rien que pour lui redonner bonne conscience ? Non, Avery ne lui ferait pas ce plaisir, s’il était dans ce lit d’hôpital, les poignets déchiquetés, c’était à cause de lui.    
Le docteur sortit de la pièce, Avery regardait dans l’encadrement de la porte, il vit Alec, comme il le souhaitait, enfin, il ne voulait surtout pas avouer qu’il attendait sa visite. Cependant, Alec n’entrait pas, il restait comme un piquet devant la porte close, attendant comme un déclic.
 
Avery lui, posait ses yeux sur la commode en face de lui. Il y vit des cartes, et deux bouquets de fleurs. Le premier dans les tons bleus et vert clair –certainement de son père et de Chris- et le deuxième, qui le fit rire, avec des lys roses, des roses roses, des tulipes roses, le tout surmonté de paillettes roses avec un corbillard rose sur la carte qui y était accroché. Tout cela fit sourire Avery, qui se leva difficilement pour aller chercher toutes les cartes.
Il les étala sur le lit, puis en choisit une avec une Wonderwoman dessus (XD). Elle était de Aspen :
 
«  Mon cher Avery-chou,
 
Je ne sais pas ce qui t’a poussé à faire ça, mais t’es vraiment un crétin ! Enfin, j’espère que tu vas mieux et que du ne m’en veut plus. Je suis d’ailleurs désolée de cette histoire. J’espère bientôt te revoir dans notre lycée, je t’adore fort fort, ma petite tapette préférée ! <3
Aspen »
 
 
Avery sourit, évidemment, il ne lui en voulait plus. A côté de ses problèmes actuel, cela n’avait pas la moindre importance à ses yeux que tout le monde sache qu’il était attiré par les mecs, qu’il sortait avec Alec et …
 
D’ailleurs, Alec n’osait toujours pas entrer. Dans le couloir, Margot l’aperçu.
 
-          Alec ?
-          Je … Oui ? Oh, bonjour …
-          Bonjour, tu attends quoi devant la porte, va le voir !
 
Alec rougit, il ne pouvait pas entrer comme ça, surtout qu’il se savait responsable.
 
-          Heu … oui.
 
Tremblant comme une feuille, il avança sa main vers la poignée, au bord de l’ouvrir, il la retira :
 
-          Non … je ne peux pas.
-          Pourquoi ça ?
-          Avery ne vous a rien dit ?
-          A propos de … ?
-          Je l’ai quitté … Je crois, enfin je sais que c’est de ma faute si …
 
Margot cachait mal sa haine, déjà qu’il avait convertit son fils à la perversion, en plus il se permettait de le larguer ! Une autre évidence la frappa : son fils aimait tellement ce Alec au point de mourir plutôt que d’être séparé de lui ? Elle allait parler, seulement lorsqu’elle leva les yeux, Alec était partit.
Elle entra finalement dans la chambre de son fils.
 
Quand la porte s’ouvrit, Avery levait les yeux aussitôt, pressé de revoir son –ex- amant.
 
-          Ah, c’est toi …
-          Tu attendais peut-être quelqu’un ?
-          Non, personne.
 
Margot vint prendre place sur le fauteuil à côté du lit.
 
-          Alors, tu fais quoi de beau ?
-          Je lis mes cartes.
-          Avery ?
-          Hum … ?
-          Pourquoi ?
-          Ben, parce qu’on me les a envoyés.
-          Arrêtes ça, tu vois bien de quoi je parle ! Pourquoi as-tu fais ça ?!
-         
-          Tu as pensé à ta famille, un instant ? Au mal que ça m’a fait lorsque l’hôpital m’a appelé ? Même à Baby, qui t’as retrouvé à moitié mort ? A ton père, à Chris …
-          Chris ?
-          Oui, tu le connais, non ?
-          Je ne savais pas que papa te l’avait présenté …
-          Ben, c’est son demi-frère en même temps !
 
Avery ouvrit grand la bouche.
 
-          Son demi-frère ?!
-          Oui, Avery arrêtes de changer de sujet maintenant, et réponds moi !
-          J’ai fait ça parce qu’Alec m’a largué pour un autre, je mourais sans lui, tu comprends maintenant ?! Tu as tout fait pour nous séparés, tu dois être contente ! Ne t’en fais surtout pas, maintenant, tu n’auras plus à me séparer de qui que se soit.
-          Et tu vas faire quoi ? Je veux bien comprendre qu’un premier amour est quelque chose d’important, mais au point de vouloir mourir ?
-          C’est bien ça que tu ne comprends pas, Alec est bien plus pour moi qu’un premier amour, c’est l’homme de ma vie, l’homme que j’aime.
-          Alors pardonnes lui !
-          NON !
-          Mais merde à la fin, Avery ! Tu comptes passer ton existence à quoi ?
-          Je pense que je vais me faire toutes les personnes qui passent, ensuite j’attraperais le sida et je mourais.
 
Margot se leva et quitta la pièce, Avery ferma les yeux. Il pensait. A Alec bien sur, pourquoi n’était-il pas là ? Pourquoi n’était-il pas entré ? Pourquoi avait-il préféré ce Gabriel à lui ?!
Alors, il pensa à une façon de mourir radicale, ou il ne pourrait pas être secouru, une mort assurée. Se jeter sous un train ? Non, il ne voulait pas traumatiser des victimes innocentes. Se tirer une balle dans la tête ? Et où il trouverait une arme ? Se brûler vif ? Non, il avait assez souffert. Alors, ça fit comme une évidence : se noyer.
 
Le lendemain, Avery se levait très tôt, voulant en finir une bonne fois pour toutes. Il y avait un lac dans le parc de l’hôpital, un endroit parfait. Alors qu’il s’habillait, il ne remarqua pas Alec, qui le regardait comme chaque jour par la porte. Lorsque Avery sortit, le brun se cacha et le suivit discrètement.
Une fois dehors, Avery respirait l’air frais, pour la dernière fois sans doute. Il marchait vers le lac et regarda l’eau. Tout à coup, il n’eu plus le courage. Il avait peur, la fois dernière, il n’était pas dans cet état d’esprit, Alec venait de rompre, il se sentait seul. Là, s’était différant, il avait reçu la visite de sa mère, qui lui demandait presque de se remettre avec Alec, des cartes de ses proches … Il renonça finalement et se retourna pour partir, seulement, son pied se prit dans une branche, et Avery s’écroula au sol, essayant en vain de se retenir sur ses mains encore douloureuses.
Alec se précipita vers Avery pour l’aider à se lever.
 
-          Avery !
 
A cette voix, Avery sursauta, ce n’était pas possible. Pas Alec, pas maintenant. Il se demandait si finalement se n’était pas lui qui n’était pas prêt.
 
-          Que fais tu là ? Demanda Avery, se dégageant d’Alec qui l’aidait à se relever.
-          Je …
 
Avery se releva tant bien que mal et se redirigea vers l’hôpital, pour se recoucher ce dernier effort l’ayant affaiblit.
 
Une fois dans sa chambre, et persuadé qu’Alec le suivait, il ferma sa porte.
 
-          Avery !
 
Alec ouvrit la porte et se dirigea vers Avery presque en pleurs.
 
-          Avery … Je suis désolé …
 
Alec se pencha pour prendre l’homme qu’il aimait dans ses bras, seulement Avery se recula et dit d’une voix blessante :
 
-          Tu as fait ton choix, je ne vois pas ce que tu viens faire ici. Alors retourne voir ton mec et baisse le bien profond, t’aimes que ça de toute façon !
-          Avery …
-          Mais tu cherches quoi à la fin ?!
-          … Je ne sais pas …
-          Tu as tout ce que tu veux et ça t’amuse de me faire souffrir ?
-          Non, bien sur.
-          Alors pourquoi tu es ici !
-          Avery, faut que je te dises …
-          Quoi ?
-          Je …
 
Alec prit une grande bouffée d’air et dit finalement :
 
-          Je t’ai quitté pour voir si …
-          … ?
-          Pour voir à quel point tu m’aimais …
 
Avery encaissa la nouvelle en tremblant. La, il avait envie de meurtre, de tuer Alec comme il l’avait tué lui « pour voir à quel point il l’aimait »
Avery se redressa et sa main atterrit sur la joue d’Alec dans un bruit sourd. Il avait mit toute sa force dans cette baffe, amplement méritée. Alec avait d’ailleurs une énorme marque rouge sur la joue, il saignait même d’une éraflure tant la violence du coup avait été forte.
 
-          Tu voulais voir si je t’aimais ?! T’es complément abruti ou quoi ?! Tu pensais que je m’amusais à te dire des « je t’aime » alors que c’était faux ?! Bordel, Alec tu me prends pour qui ?! Hein ?!
 
Avery montra alors ses poignets et lui dit :
 
-          C’est bon, t’as une preuve maintenant ?! On redevient un parfait petit couple ? Tu rêves ou quoi ? Dégages d’ici, tout de suite !
-          Pardonne moi …
 
Alec quitta alors la chambre. Avery prit une carafe d’eau sur sa table de chevet et la balança sur la porte en haletant. Une jolie jeune femme entra alors :
 
-          Bonjour, je dérange peut-être ?
-          Vous êtes qui vous ?
-          Je suis le Docteur Scott ! Je viens parler avec vous !
-          Ce n’est pas le moment !
-          Le magnifique jeune homme qui vient de sortir, c’est votre … frère ?
-          Non, c’est mon petit ami.
-          Oh, je vois. Pourquoi pleurait-il ? Vous avez rompu ?
-          Vous êtes docteur ou journaliste ? Je n’ai rien à vous dire, Au revoir.
 
Le docteur Scott, Amy de son prénom, s’avançait et s’asseyait sur le lit d’Avery.
 
-          Je pense que si.
-          Je pense que non.
-          Bon alors, je vais vous poser 2-3 questions, et après je m’en vais, ok ?
-         
-          Pourquoi avez-vous voulu vous suicider ?
-          Parce que je n’aime pas l’Amérique et Bush non plus.
-          Très bien, pourquoi n’aimez vous pas l’Amérique ?
-          Mais vous êtes débile ou quoi ?
-          Non, c’est ce que vous avez répondu.
-          -___-‘
-          Alors, autre question : Quand allez vous répondre correctement à mes questions ?
-          Quand les poules auront des ailes.
-          Elles en ont >.<
-          Je sais ! Répondit Avery en souriant.
-         
-          Mon petit ami a rompu avec moi pour un autre.
-          Et ?
-          Quoi ?
-          C’est pour ça que vous avez voulu vous …
-          Je l’aime à en crever, je ne peux pas vivre sans lui !
-          Et là, il est partit en pleurant ?
-          Il m’a dit qu’il avait fait ça pour voir si je l’aimais vraiment.
-          Oh, il est stupide, alors.
-          Je vous interdis de dire qu’Alec est stupide !
-          Très bien. Je vous conseille d’aller le voir, de lui parler, de lui faire l’amour et puis tout est bien qui fini bien ! ^_^
-          … Au fait …
-          Oui ?
-          C’est vrai que je n’aime pas Bush !
 
Ils rient, puis Amy le quitta, lui promettant de revenir demain.
Malgré l’interdiction, Avery prit son portable et envoya un sms à Alec :
 
«  Je dois te parler, viens STP, Avery »
 
Il hésita à mettre « Je t’aime » mais se dit qu’Alec l’avait bien cherché.
C’est à 23 heures qu’Alec arriva, se cachant pour ne pas se faire voir des infirmiers. Arrivé dans la chambre, il vit Avery qui dormait, il se glissa alors dans le lit et se blotti dans les bras de son amant. Avery ouvrit les yeux quelques secondes et murmura « Je t’aime » avant de replonger dans un profond sommeil, Alec le rejoingnit quelques minutes plus tard ...



Voila, j'ai pas pu resister j'ai mit ce chapitre aujourd'hui >_< Il est plus long que les autres ( 6 pages works au lieu de 3), pour me faire pardonner de la frayeur d'hier XDD
Au fait, le prochain chapitre est surement un des derniers, si ce n'est le dernier suivit de l'épilogue ^_^ Et oui, toutes les bonnes choses on une fin =)
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