CHAPITRE 2
Ils arrivèrent devant leur lycée et allèrent directement dans un petit coin ou les attendaient Enéa et Yan. Ils virent Enéa assit sur le banc, la tête en arrière. Celui-ci le redressa pour regarder ses amis. Il appuyait un mouchoir contre sa narine, qui apparemment saignait.
- Whoua, qu’est ce qu’il se passe ?
- Jake n’a pas apprécié qu’Enéa se tape sa gonzesse. Dit Yan, tout en saluant ses amis.
- Rah, vous vous êtes bien trouvés, les deux coureurs de jupon !
- Moi j’ai une excuse, je suis italien ! Répondit Enéa, qui s’était finalement décidé à parler.
« C’est une bande de con, tes copains. »
« Ferme la, Met ! Toi t’as pas d’amis, alors c’est pas mieux ! »
« Pour avoir des amis, faudrait peut-être que j’ai un corps à moi et que quelqu’un –autre que toi- se doute de mon existence. »
« Fais pas ton malheureux, tu vis très bien. »
« Tu veux prendre ma place ? »
« Non, mes « connards » d’amis me manqueraient trop ! »
« … »
Emet sourit, pour une fois qu’il avait réussit à fermer le caquet de Met, il était fier. Gaël le remarqua et lui fit la remarque :
- Emet, tu souris comme un con, t’es amoureux ou quoi ?
Emet leva les yeux vers le blond, puis lui tira la langue. La sonnerie retentie, ils se rendirent en classe.
Les cours de la matinée se passèrent plutôt rapidement pour les quatre amis. Gaël et Enéa avaient joué à leur jeu favori : se faire remarquer le plus possible pour finalement voir lequel se ferait virer du cours en premier. Gaël avait gagné, bien sur. Yan avait passé son temps à envoyer des sms. Et Emet avait parlé à Met durant tout le long des cours. Met se foutait de la tronche des élèves, faisant parfois pouffer Emet, qui avait la honte de sa vie en riant tout seul.
- Les mecs, attendez moi a la cafet’, je vais déposer mes livres ! Cria Emet, tout en se dirigeant vers les casiers.
- Ok, on te prend une place !
« Merde, c’est quoi le code de mon casier déjà ? »
« 1666 »
« Merci »
« De rien mon chou »
« Met, tu peux éviter les surnoms débiles ? »
« Comment je t’appelle, alors ? »
« Heu … je ne sais pas, Emet, par exemple ?! »
« D’accord, mais toi tu peux m’appeler ‘’mon amour’’ si tu veux »
Emet sourit, puis déposa ses livres dans son casier, et prit ceux de leur prochain et dernier cours de la journée, celui qu’Emet affectionnait le plus : Histoire.
Il rejoint ses amis qui l’attendait, ayant au préalable prit un sandwich et une bouteille d’Evian.
- Hey, les gars ! Brailla Gaël.
- Quoi ?
- Regardez la table derrière, dit il en pointant du doigt une table composée de 3 filles accompagnées de 2 garçons.
- Ben, quoi ? Demanda Yan.
- J’me les suis tous tapés.
- Je ne sais pas pourquoi, ça de me surprend pas … Murmura Emet.
Gaël passa sous la remarque de son ami, et continuait a rire avec Enéa et Yan en leur racontant ses fameuses aventures avec la table d’à côté.
« Emet, dis leur de la fermer, j’en ai marre de ses histoires de cul, à l’autre, là ! »
« Moi aussi, mais Gaël, c’est Gaël ! Et je ne serais pas sur de l’apprécier s’il était différant. »
« T’as pas besoin d’eux, Emet … »
« Arrête d’être possessif comme ça … »
« Je t’aime. »
Emet ne répondit pas, que répondre d’ailleurs ? Met avait tendance à trop souvent lui rappeler qu’il existait, et que sa seule présence pouvait remplacer celle des amis d’Emet. Et surtout tendance à lui dire qu’il l’aimait. Emet trouvait ça étrange, et il commençait à se douter que l’attirance de Met pour lui était réelle.
Une demie heure plus tard, la sonnerie retentie dans le réfectoire, tous les élèves se levèrent avec hâte pour ne pas rater leur cours. Tous les élèves sauf les quatre garçons, qui s’en fichaient éperdument d’arriver avec 45 minutes de retard, enfin, Emet les dépêcha un peu, il ne voulait pas rater son cours favori. Finalement, ils arrivèrent en classe à l’heure, et entrèrent silencieusement. Gaël ne put cependant pas s’empêcher de faire une remarque sur les vêtements que portait la prof aujourd’hui, un immonde tailleur vert bouteille, des mocassins marrons, le tout surmonté d’un collier de perles noirci.
- Bon, je vois que tout le monde est présent … même vous, M. Leyat, dit-elle en regardant d’un oeil noir Gaël.
Gaël lui rendit un sourire éclatant, puis lui fit un clin d’œil provocateur. La professeur ne répondit pas, puis se tourna vers le tableau pour noter à la craie le titre du chapitre du jour : « Les Totalitarismes »
- Il va être passionnant, ce cours … Murmura Enéa, visiblement déjà ennuyé.
- Avec une prof pareil, pas de chance que le cours soit in…
Gaël se stoppa net en remarquant que la prof en question était postée devant sa table et le regardait, un sourcil haussé.
- Pas de chance que le cours soit quoi, M. Leyat ?
- Pas de … Pas de chance que le cours soit … Inaprendable !
La femme soupira, puis retourna à son bureau et ordonna que les élèves ouvrent leur livre à la page indiquée au tableau.
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