CHAPITRE 7

 On dit merci a Leyouyou, qui a écrit une bonne partie du chapitre ! -Encore merci, merci =D-

Emet se réveilla le lendemain matin, Yan toujours blottit contre lui. Il le regarda dormir quelques instants, puis il fut prit d’une soudaine envie de pleurer. Avoir son ami dans ses bras à cet instant et imaginer la tristesse et la déception qui l’avait anéanti la veille l’ému.

 

-          Yan … murmura t-il, réveillant son ami.

 

Le châtain fit une moue désapprobatrice, puis ouvrit lentement les yeux.

 

-          Faut se lever, on va attraper froid.

-          Je pense que c’est déjà fait … Dit-il dans un sourire.

 

Emet lui sourit à son tour, puis se rappela tout à coup de Met, auquel il n’avait pas vraiment pensé au cour de la soirée.

 

« Bonjour, Met. »

« Salut. »

« Tu boudes encore ? »

« Non, je suis d’une humeur massacrante. »

« Merci de me prévenir alors ! »

« Je t’en prie. »

« Et pourquoi cette humeur ? »

« Parce que tu viens de te réveiller dans les bras d’un mec, canon en plus et que, d’habitude, c’est toujours à moi que tu parles en premier. »

« Arrête d’être jaloux. »

« Je ferais n’importe quoi pour toi, Emet. Je tuerais même. »

« Ne dis pas ça. »

« C’est la vérité. »

 

-          Emet …

-          Oui ?

 

Yan se redressa, puis regarda le banc sur lequel Gaël avait mit fin à ses espoirs.

 

-          C’était pas un cauchemar, hein ? Ce qu’il s’est passé hier …

-          Non …

 

Le châtain baissa la tête, Emet se redressa lui aussi pour prendre son ami dans les bras.

 

-          Je crois que je n’ai jamais autant souffert de ma vie. Et … je me dégoûte de penser ça, mais j’aimerais qu’Enéa crève …

-          Ne dit pas ça …

 

Yan se blottit de nouveau dans les bras d’Emet, frissonnant.

 

-          Je le hais.

-          Je sais.

-          Depuis qu’il est arrivé, il … il m’a éloigné de lui.

 

Emet était vraiment mal à l’aise, il ne savait pas comment consoler Yan.

 

-          Dis, Emet … Tu veux bien qu’on passe la journée ensemble ?

-          Bien sur …

-          Fais le moi oublier … Fais moi rencontrer plein de mecs canons qui baisent bien !

 

Emet eu un sourire, puis embrassa le front de Yan.

 

-          Je te le promets.

 

C’est ainsi que quelques heures plus tard, les deux châtains se retrouvaient devant un grand portail coloré.

 

-          Une fête foraine ? Interrogea Yan –Leyouyou, c’est toi qui m’as donné l’idée ! XD-

 

Emet sourit, puis prit son ami pas le bras. Ils se dirigèrent vers un manège, un train fantôme.

 

-          Emet, si tu m’emmène la pour que je te saute dessus tellement j’ai peur, t’as bien raison !

-          Je m’en souviendrais !

 

Ils montèrent dans un wagon, puis attendirent le départ.

 

-          Emet ?

-          Oui.

-          J’ai envie …

 

Il se pencha vers l’oreille d’Emet, puis murmura la suite. Emet rougit violemment, puis les lèvres de Yan s’étirèrent dans un sourire.

Le train démarra, Emet était toujours écrevisse. Il sentit alors la main de Yan s’aventurer vers le bouton de son jean, puis l’ouvrir. Il passa alors sa main dans son boxer puis caressa lentement son sexe.

Yan finit par se pencher, pour prendre le membre dans sa bouche et il commença à le sucer avec vigueur.

Emet se retenait de gémir, mais y prenait un plaisir incroyable. Son ami s’y prenait à merveille pour l’exciter. Il sentait la langue taquine le caresser et un soupir de satisfaction lui échappa. Ses yeux étaient mi-clos, si bien qu’il ne faisait qu’entrapercevoir les animations qui auraient dû lui faire peur. Alors qu’Emet était au bord de la jouissance, une immense araignée poilue tomba d’un coup sur le pauvre Yan qui, de surprise et de peur, mordit le sexe de son ami. Emet hurla de douleur mais aussi de plaisir. Les dents qui lui avaient enserrées le sexe avaient précipité sa libération dans la bouche du châtain. Celui-ci tomba en arrière, surpris, et avala automatiquement. Il se redressa en frissonnant de dégoût et de peur, et vint se serrer contre le corps encore tremblant de son ami.

 

-          Je… je suis désolé Yan

-          C’est pas grave. Y’a plus de peur que de mal !

-          Je sais mais… j’aurais dû te prévenir que j’allais… enfin, tu vois quoi…

-          Que t’allais jouir ? sourit le châtain. J’ai plus eu peur de l’araignée que de toi, tu sais.

 

Il se blottit encore plus contre son ami qui l’enserra de ses bras et soupira de bien-être. Le train-fantôme continuait sa course dans l’obscurité et Yan sursauta plus d’une fois malgré la présence protectrice de son ami. Emet, lui, se sentait bien. Il caressait les cheveux soyeux de son ami et l’embrassait de doux baisers sur la tête quand celui-ci avait peur. Il était serein avec lui, même si plusieurs choses le préoccupaient. Tout d’abord la « disparition » de Met qui semblait bouder. Et aussi le chagrin qu’il lisait dans les yeux du jeune homme dans ses bras. Malgré ce qu’ils avaient fait, il voyait bien que Yan était détruit et qu’il luttait pour ne pas craquer. Ses pensées l’accaparaient tellement qu’il ne remarqua même pas que l’attraction était terminée. Quand il se rendit compte de la position ambiguë dans laquelle il se trouvait, il rougit furieusement et se leva pour partir, suivit de son ami.

 

Les deux jeunes hommes passèrent l’après-midi à se balader dans la fête foraine, parlant de tout et de rien, achetant des chichis, jouant au tir à la carabine… Ils finirent par arriver devant une attraction dont ils avaient vu un bout de loin. Emet regarda avec suspicion la machine, dont le nom, « ecstasy », se détachaient en lettre illuminée sur le haut. L’attraction était composée de six sièges dos à dos attachés à une sorte de grand poteau. Ce dernier faisait un mouvement de balancier jusqu’à faire des tours complets, faisant tourner les passagers dans les airs. Selon un écriteau, l’installation faisait quarante mètres de hauteur et tournait à une vitesse de cent trente kilomètres/heure.

 

Emet déglutit difficilement en sentant Yan le tirer par la manche vers la caisse. Il sentit ses jambes se dérober sous lui et s’arrêta, s’attirant un regard moqueur de la part de son ami :

 

-          Me dis pas que t’as peur ?

-          Non mais t’as pas bien lu ? 130 km/h ??? Faut être fou pour faire ça ! C’est un coup à se casser quelque chose !

-          J’y crois pas ! Le grand Emet à peur d’un pauvre petit manège ! sourit ironiquement le châtain.

-          Il est pas petit, bougonna le concerné.

-          Allez, viens, et si t’as peur, tu me donneras la main ! dit Yan en lui décochant un clin d’œil.

-          Non.

-          S’il te plaîîîît...

-          J’ai dis : NON.

-          Emeeeeeeet ! Je croyais que t’étais mon ami !

-          Pffff on a pas besoin de faire un tour en enfer pour le savoir.

 

Yan soupira, déconfit. Il allait proposer à Emet de repartir quand une main chaude se posa sur son épaule et qu’un souffle se perdit dans sa nuque :

 

-          Si tu veux, je peux t’accompagner… souffla l’inconnu d’une voix sensuelle.

 

Yan frissonna et se retourna. Face à lui se trouvait le plus bel homme qu’il avait jamais vu (sans compter Gaël, bien entendu). Il était grand, avait de longs cheveux noirs retenus en arrière par un élastique relâché. Ses yeux étaient bleus océan et scrutait le jeune homme avec un air mutin et impatient.

 

-          Je m’appelle Isaac, et toi ?

-          … Yan

-          Enchanté, sourit le nouveau venu, charmeur.

-          …

-          Alors, tu viens avec moi ? Je te paie ta place bien sûr…

 

Yan lança un regard hésitant à Emet qui lui sourit en le poussant en avant, vers son bel apollon. Il acquiesça d’un signe de tête et suivit Isaac vers la caisse. Une fois les billets achetés, ils prirent place dans les sièges. Emet regardait son ami bavarder avec cet homme, attendrit. Yan semblait détendu, comme s’il avait oublié tous ses soucis. Et c’était ce qui comptait le plus pour Emet pour le moment.

 

Quand les deux hommes revinrent, ils avaient les cheveux ébouriffés, marchaient en zigzag, mais souriaient de toutes leurs dents. Ils passèrent le reste de la soirée avec Isaac, qui se révéla être d’excellente compagnie. Travaillant comme serveur dans un restaurant chic, il avait toujours des anecdotes à raconter aux deux adolescents sur les caprices de ses clients. Les trois jeunes hommes se prirent pleins de fou-rires, s’attirant les regards étonnés des passants.

Vers deux heures du matin, ils allèrent se reposer dans un coin de verdure un peu éloigné du centre de la fête. Emet commençait à être fatigué. Il continua à discuter avec les deux autres, mais quand Isaac prit Yan dans ses bras et colla ses lèvres aux siennes, il décida qu’il était temps pour lui de partir. Il se leva donc et voulut dire au revoir à son ami, mais celui-ci était visiblement trop occupé. Le châtain était monté sur les genoux de son aîné et l’embrassait avec fureur tandis que le plus vieux lui caressait sensuellement le dos.

Emet leur lança un vague « salut » et reçut en retour de vagues grognements. Puis il s’en alla, légèrement gêné par ce que faisaient les deux hommes, mais surtout très excité par les gémissements qu’il entendait.