Le lendemain, Emet ouvrait les yeux, fatigué de sa soirée de la veille.

 

« Met ? »

 

Met ne répondit pas, bien entendu.

 

« Met, j’en ai ras le cul de tes sautes d’humeur, alors si tu as décidé de faire la gueule, pour changer, saches que je ne reviendrais pas te parler ! Tu me fais chier à la fin ! »

 

Emet fut alors prit d’un violent frisson, puis son cœur s’accéléra. Il se doutait qu’il y avait été un peu fort avec Met, mais ce dernier l’agaçait fortement. Il se leva, puis se dirigea vers la salle de bain, pour y prendre une douche.

 

Une demie heure plus tard, il arrivait devant le lycée. Il remarqua Yan, adossé à la grille qui était encore fermée, son iPod aux oreilles.

 

-          Salut !

-          Bonjour. Dit Yan, d’un air fatigué et absent, tout en éteignant le baladeur.

-          Ca ne va pas ?

-          Si, génial.

-          Tu as fait des folies avec ce cher Isaac ?

 

Yan soupira, puis répondit :

 

-          Non, tu parles ! Après que tu sois parti, on est tombés sur Enéa et Gaël en train de se rouler une pelle, ça m’a légèrement refroidi.

-          Oh. Et après ?

-          Et après j’ai été un abruti, Isaac m’a payé une pomme d’amour et on est allés devant le lac …

-          … ?

-          Et on les a revu, j’ai rien trouvé de mieux que de me mettre à chialer et pour couronner le tout, Gaël a tourné la tête vers moi, il m’a vu.

-          Aïe …

 

Emet vit alors Gaël et Enéa arriver dans la rue, assez collés l’un à l’autre.

 

-          Quand on parle du loup … Dit Emet.

-          Ils sont là ?

-          Oui.

 

La cloche sonna, tous rentrèrent en classe. Gaël faisait beaucoup d’effort pour ne pas se faire remarquer en cours, imaginant que cela suffirait pour que Yan oublie sa présence.

La main d’Enéa glissa sur la cuisse du blond, sous la table. Il la remonta doucement vers son entrejambes, le frôlant. Gaël soupira de plaisir, puis essaya de retirer la main de son amant, sans y parvenir. Après quelques caresses, le blond gémit, assez fort, faisant se retourner tous les élèves de la classe. Tous sauf Yan, qui fixait le mur.

 

-          Et bien, messieurs, je pense que si vous mettiez autant d’énergie à suivre le cours plutôt qu’à vous tripoter, vous auriez de bien meilleurs résultats ! Cria le prof, rouge de colère.

 

Yan fixait toujours le mur, les larmes aux yeux, tout en se maudissant d’être prêt à craquer pour ça. Mais savoir qu’ils se tripotaient en classe lui faisait imaginer qu’ils faisaient bien plus ailleurs. Cette dernière pensée l’acheva, des larmes silencieuses coulèrent sur ses joues. Emet le remarqua immédiatement, et tenta de calmer Yan. Celui-ci sécha vite ses larmes, puis essaya de penser à autre chose. Son portable vibra dans sa poche, il le sortit pour lire un message qu’il aurait préféré ignorer.

 

« Pleure pas pour ça, j’étais à deux doigts de me pencher pour sucer sa queue … »

 

Yan se leva alors, rejetant sa chaise qui tomba par terre. Il se dirigea vers Enéa, puis lui envoya son poing en pleine figure. Enéa n’attendit pas et se jeta sur le châtain, lui rendant son coup. Emet et Gaël essayèrent de les séparer, puis y parvirent. Gaël regarda Yan, d’un air menaçant.

 

-          T’es malade ou quoi ?! Il faudrait que tu te calmes et que tu acceptes la vérité en face, jamais je ne t’aimerais, Yan ! Cria Gaël, hors de lui.

 

Yan se figea, ce que venait de lui dire Gaël lui avait fait bien plus mal que les coups. Il répondit tristement, avant de s’enfuir en courant :

 

-          Je le sais très bien, pas la peine de me le rappeler …

 

Toute l’assistance restait abasourdie devant le spectacle, le prof intervint enfin.

 

-          Enéa, dans le bureau du principal, tout de suite !

 

Enéa s’exécuta, prenant ses affaires. Emet ramassa le portable de Yan, qui avait du glisser de sa poche. Il vit le message de Enéa encore affiché. La sonnerie les libéra, Emet courut vers Gaël, toujours aussi remonté envers Yan, malgré ses dernières paroles.

 

-          Gaël …

-          Quoi ?

-          T’aurais pas du lui parler comme ça …

-          Je ne vois pas en quoi ça te concerne !

-          Yan est malheureux à cause de toi, et ça me concerne parce que justement, moi je tiens à lui !

-          Yan est un abruti.

 

Un bruit sourd s’abatis dans la salle, Emet venait de gifler Gaël.

 

-          Ne parle plus jamais de lui comme ça, devant moi !

 

Emet sortit de la classe, en colère. Il sortit du lycée, courant vers le seul endroit où Yan aurait pu aller : le lac. Alors qu’il traversait, une moto arriva et freina rapidement, manquant de l’écraser. Emet s’écroula par terre.

 

-          Hey, ça va ?

-          Hum …

 

Le motard enleva son casque, ses cheveux mi-longs flottaient dans l’air.

 

-          Rien de cassé ?

-          Non, ça va … merci.

 

Emet s’arrêta net en voyant l’homme qui lui faisait face, son cœur rata un battement. Il avait les cheveux bruns, les yeux sombres et une bouche … appétissante.

 

-          T’es sur que ça va, on dirait que tu as vu un fantôme !

-          Non … un ange …

-          Quoi ?

-          Rien ! Cria Emet, en rougissant.

 

Le motard sourit, puis tendit sa main à Emet, pour l’aider à se relever. Une fois debout, il demanda :

 

-          Tu t’appelles comment ?

-          Emet, et toi ?

-          Adam.

 

Emet frissonnait, c’était donc ça qu’on appelait un coup de foudre ? Il ne pouvait pas détacher ses yeux du visage parfait d’Adam, l’admirant sous toutes ses coutures. Tout à coup, Emet entendit un hurlement dans sa tête, il la prit entre ses mains, tout en s’écroulant de nouveau par terre.

 

-          Hey, Emet !

 

« Met … ? »

« Je dois l’éloigner … il va nous faire du mal … Emet … »

« Met … non … »

« Je dois le tuer … Il va nous séparer … »

« Non ! Met … Je t’en prie ... »

« Il va nous séparer … tu vas l’aimer, tu l’aimes ? Réponds … Emet … ne me fais pas ça … Ne l’aime pas ! Ne l’aime pas ! »

« Non … ne lui fait rien ! »

« Tu l’aimes ! Ne me dis pas ça ! Pitié, ne me dis pas ça ! »

« Non, je ne l’aime pas, Met … Met ! »

 

-          Emet !

 

Emet se releva précipitamment, et partit en courant, loin d’Adam. A présent il ne doutait plus de Met, ou plutôt de ce que Met serait prêt à faire. Il était simplement fou, fou d’amour pour lui …

 

Voila, voila, encore un chapitre de votre fic préférée ! XD *se prend pour une animatrice télé dont elle ne citera pas le nom*
Bref, tout(e)s les fans de Met se sont rendu(e)s compte de sa folie, maintenant ?! Ou alors c'est pas encore assez clair que c'est un détraqué mental ? ... Hum, passons >.<

Kisu, Kisu

AKUMA-SAMA-SENPAI-SENSEI -XD-

 

PS : Qui va à la Japan Expo -le 5 juillet- ?