CHAPITRE 11

 

Le lendemain, Emet poussa la porte d’entrée de leur chambre d’hôtel. Il n’était pas loin de 6 heures du matin, il s’était endormi sur un banc.

Alors qu’il entrait, il vit Yan assit sur le canapé, la tête entre les mains.

 

-          Yan ?

-          Emet, tu ne rentre que maintenant ?

-          Heu … oui.

-          Il était mignon ? Demanda le châtain dans un sourire.

-          Je me suis endormi sur un banc.

 

Yan perdit son sourire, en se remémorant la soirée de la veille. Il s’était réveillé, quelques heures après avoir fermé les yeux, la tête dans la douce chevelure de Gaël. Il avait ensuite remarqué que le blond était dans les bras de l’italien, puis, comme un électrochoc, il s’était souvenu de tout, de comment il avait pénétré l’homme qu’il aimait, tout en se faisant lui-même pénétré par Enéa. Il décida de ne rien dire à Emet, ne voulant pas le vexer, de ne pas avoir participé.

Emet s’écroula sur le canapé, la tête sur les cuisses de Yan. Celui-ci sourit, puis, tout en lui caressant les cheveux tendrement, il dit :

 

-          Emet … y’a un truc qui a changé, chez toi …

-          Ah bon ?

-          Je te trouve … enfin, avant tu me disais tout.

-          Je te dis toujours tout ! Mentit-il.

-          Tu es amoureux ?

-          De qui ?

-          Je te le demande.

-          Non, je n’aime personne.

-          Tu mens encore.

 

Emet soupira, c’est sur qu’il connaissait Yan depuis des années et qu’il était difficile de lui cacher des choses. Et il ne voulait pas se l’avouer, par peur de Met, surtout, mais il était bel et bien amoureux. Amoureux de ce beau brun, qui avait failli le tuer. Cette pensée le fit sourire.

 

« Emet ?! »

« Quoi ? »

« Tu … Non, rien, oublies. »

« Quoi ? Arrête de tourner autour du pot, je sais bien que tu meurs d’envie de le dire. »

« Je t’aime. »

« … »

« Tu es mal à l’aise, lorsque je te le dis ? »

« Oui, assez. »

« Parce que tu ne m’aime pas et que tu aimes cet abruti de motard ? »

« … »

« Et bien pense encore à lui, maintenant, car crois moi, bientôt tu ne penseras plus qu’a moi … »

 

-          Emet ? Demanda Yan.

-          Oui ?

-          Tu n’as toujours pas fait l’amour ?

-          Non, avoua le châtain, gêné.

 

« Ca ne saurai tarder … »

« Tais-toi, idiot ! »

 

-          Il faudrait que tu t’y mettes !

-          Je … je veux le faire avec la personne que j’aime.

-          Donc tu aimes quelqu’un, tu t’es démasqué !

-          Non, ce n’est pas ça … je veux tomber amoureux avant de …

 

Yan commença à rire, puis s’arrêta net devant le regard meurtrier d’Emet.

 

-          A mon avis, tu devrais faire l’amour avec la première personne venue, comme ça tu auras de l’expérience avant de … de baiser avec le mec que t’aime.

-          Je sais pas, pour moi on fait ça … par amour.

-          Tu me considère comme un pervers, de faire l’amour avec un gars juste parce qu’il est bandant ?

-          Non, tu fais ce que tu veux ! Et puis c’est pour l’oublier …

-          J’ai couché avec lui, hier.

 

Emet resta figé. Ils avaient couché ensemble ? Yan et Gaël ? Il demanda :

 

-          Et, c’était … enfin … voila ?

-          Avec Enéa aussi.

-          QUOI ?!

 

C’est à ce moment que Gaël sortit de la chambre, les yeux plissés à cause de la lumière soudaine.

 

-          Salut, les gars.

-          Salut, Gaël, répondit poliment Emet alors que Yan lui murmurait un « chut ! ».

 

Emet regardait ses amis qui se dévisageaient. Gaël semblait se souvenir de sa nuit torride, et Yan semblait vouloir l’oublier. Emet brisa le silence, maintenant gênant.

 

-          Heu … je vais prendre une douche !

-          Hum.

 

Le châtain les laissa sur ces mots, pour courir sous la douche. Il ses dévêtit rapidement, puis glissa sous le jet d’eau chaude en soupirant d’aise. Alors qu’il se savonnait, il ne sentit plus ses mains. Celles-ci descendirent jusqu'à son sexe, le frôlant.

 

« Met, TU FAIS QUOI, LA ?! »

« Chut, tais-toi mon amour … »

 

  Met se mit à caresser le sexe de sa moitié, qui retenait ses gémissements. Il passa alors ses mains entre les cuisses d’Emet, puis vint titiller son anus, puis y enfoncer un doigt.

 

-          Ah … Met … hum … Arr…

 

« Chut, on va t’entendre … Tu aimes ? »

« Oui … j’aime … »

 

Met pénétra alors 2 autres doigts dans l’intimité de Emet, qui poussa un cri de surprise. Il jouit après quelques vas-et-viens. Emet rinça rapidement ses mains souillées, honteux.

 

 

***

 

 

-          On va faire un tour ? Proposa Gaël.

-          Ouais.

 

Une fois habillés, les deux garçons se promènent dans Central Parc, tout juste ensoleillé par le soleil levant.

 

-          On a fait une connerie, hier … Commença Gaël.

-          Hum.

-          Mais je ne regrette pas, tu sais.

-          Moi non plus.

-          Je … tu m’attire, je te veux Yan …

-          Tu sais déjà se que je ressens.

-          Tu serais prêt à …

-          Te partager ? Termina Yan.

-          Et à ne rien dire a Enéa ?

-          Oui.

-          Oui ?

-          Oui.

 

Le blond sourit, puis attira son nouvel amant contre lui, pour l’embrasser. Enfin ils étaient ensembles, en secret, mais ils étaient en couple ! Yan n’y croyait pas.

Ils continuaient à s’embrasser en plein Central Parc, l’un contre l’autre, ne se souciant pas des conséquences de leurs actes …