6 mois plus tard …

Emet et Adam étaient maintenant en couple depuis 6 mois. Durant ces 6 mois, Emet s’était reconstruit, et Met avait disparut, comme le lui avait demandé Emet.
Avec Adam, ils filaient le parfait amour, bien qu’ils n’aient encore pas « passé le cap », Emet n’était pas prêt. Il avait même parlé à Adam de Met, mais ne lui avait, bien entendu, pas parlé de la « malédiction », celui-ci avait été surprit, bouleversé, choqué, mais il avait remarqué qu’Emet souffrait énormément et l’avait donc soutenu du mieux qu’il pouvait.

De son côté, Gaël n’avait toujours pas réussit à parler à Enéa. Il essayait pourtant souvent, lui envoyant des sms, lui passant des coups de fils, allant chez lui. L’italien ne lui répondait jamais.
Alors qu’il allait au centre commercial, pour se changer les idées, il remarqua, assis sur la fontaine, Enéa en compagnie d’une jolie fille. Il remarqua également que la jolie fille avait les fesses sur les genoux de SON brun. 
Gaël tenta le tout pour le tout, il se dit qu’il n’avait plus rien à perdre, sauf peut-être sa dignité. Il s’avança vers le couple, puis prit la fille par le bras, la dégageant des genoux de son ex-amant. Le fille se leva, puis poussa un cri, tandis que le blond s’agenouillait devant Enéa.

- Enéa, je suis désolé, pardon …
- …
- Je t’aime.
- QUOI ?! Tu sors avec moi alors que tu baises des mecs ? C’est dégueulasse ! Sale pédé, va !
- Ta gueule, va jouer ailleurs ! Dit Gaël.

La fille s’en alla, outrée et écœurée. L’italien se releva en souriant, il posa ses lèvres délicatement sur celles du blond, puis se recula et dit :

- Rien n’est gagné, il faut encore me reconquérir.
- Alors laisse moi te reconquérir vendredi soir, chez moi … Sourit Gaël.
- A vendredi, répondit l’italien, avant de passer à côté du blond et de s’en aller.

***


Chez Adam, Emet et le brun étaient dans les bras l’un de l’autre.

- Emet ?
- Oui ?
- Aujourd’hui, ça fait 6 mois qu’on est ensemble, alors … 

Adam déposa ses lèvres sur celles d’Emet dans un baiser sensuel.

- Bon anniversaire …

Le brun allongea Emet sur le canapé, puis se mit sur lui, tout en l’embrassant. Il passa ses mains sur son torse, par-dessus son t-shirt, il les glissa ensuite en dessous, caressant la peau laiteuse de son amant. Il ouvrit délicatement le bouton de son pantalon, puis fit descendre la braguette avec lenteur. Il fit glisser le pantalon le long des jambes fines d’Emet, le caressant de ses mains. 
Le brun toucha la bosse déjà visible à travers le boxer, puis le fit glisser également, pour prendre en bouche le membre appétissant. C’est alors que les yeux d’Emet s’ouvrirent, ses pupilles étaient devenues rouges. Il repoussa Adam, qui tomba au sol.

- LÂCHE LE, CONNARD !
- Met … Murmura Adam, le cœur battant.
- Je vais en finir une bonne fois pour toutes avec toi, tu as gâché ma vie !

Met sauta sur Adam, serrant sa gorge entre ses mains.

Emet était de nouveau dans le monde de Met, et pas parce qu’il était tombé dans les pommes, comme les fois précédentes, mais parce que Met avait prit sa place. Il était devant les « Portes ». Cette fois, il entendait tout ce que Met disait, et il ressentait ses émotions. Cela fit tilt dans la tête d’Emet : il occupait la place de Met désormais, il vivait tout, mais à l’intérieur. Il se souvint de ce que le brun avait dit, s’il ouvrait les « Portes », il prendrait le contrôle. D’un pas décidé, il s’avança vers la chaîne qui maintenait les « Portes » fermées et la tira d’un geste. Les « Portes » s’ouvrirent …


Met étranglait toujours Adam, quand il ressentit une violente douleur. Il lâcha sa victime, puis s’écroula au sol. Il se mit alors à hurler, tout en pleurant.
Adam regardait la scène, choqué, alors qu’il reprenait sa respiration tant bien que mal.

- Il est mort ! Emet est mort, il est mort ! Hurla Met, en panique.

Adam, prit d’une soudaine panique lui aussi, se dirigea vers Met, et, le secouant par les épaules, demanda :

- Quoi ?! Que se passe-t-il ? Réponds !

Ses questions restèrent sans réponse, Met venait de sombrer lui aussi …

- EMET ?!

Met courait en long et en large, cherchant Emet, qu’il trouva. Son corps était étendu devant le portail ouvert, d’où s’échappait une épaisse fumée blanche. Les « Portes » donnaient sur un immense trou noir, avec, au milieu, un minuscule point blanc : c’était un tunnel.
Le brun courut vers Emet, tombant au sol près de lui. Il le serra contre lui, a l’étouffer.

- Emet ? Emet ?! Ca va ? Tu n’as rien ? Emet, parle-moi, merde ! Cria-t-il, tout en secouant le corps inerte. 

Ses larmes recommencèrent à couler abondamment, cela ne faisait aucun doute, Emet était mort. Il était mort pour sauver son amant, alors que sa moitié était en train de le tuer. Met n’avait rien comprit, tout c’était passé si vite. Cette vive douleur alors qu’il se sentait de plus en plus vivant, ce corps qui lui répondait mieux que n’importe quel autre … Ils n’étaient qu’un, finalement.  


Adam avait vu les pupilles d’Emet redevenir normales, puis son corps s’écrouler. Il s’était jeté sur lui, le serrant lui aussi. 

- Emet, ne meurt pas mon amour, s’il te plait, ne me quitte pas …


Ses paroles ne furent jamais entendues …