CHAPITRE 9

Emet courait depuis une demie heure, sans savoir où il allait. Il percuta quelqu’un, puis se recula, en voyant Yan.

-          Yan … !

Emet s’écroula dans les bras de son ami, celui-ci le rattrapa de justesse.

Lorsqu’Emet ouvrit les yeux, il se retrouva dans le noir total, il avait froid.

« Met … ? »

-          Je suis là, Emet, dit une voix grave.

Elle ne raisonnait pas dans sa tête, pour une fois.

-          Met ?

-          Viens !

Emet s’approcha de la voix, puis le noir se dissipa, et il vit alors un homme, brun, grand, sublime.

-          Met, c’est toi ?

-          Oui …

Emet n’en revenait pas, c’était la première fois qu’il voyait Met, en vrai. Il était … troublant. Sa peau d’une pâleur extraordinaire faisait ressortir ses cheveux et ses yeux sombres dans un mélange harmonieux.

Le châtain s’approcha, méfiant.

-          N’ai pas peur, mon amour … Je ne te ferai pas de mal …

Met s’approcha à son tour, puis enlaça tendrement Emet.

-          Je t’aime, murmura le brun

Emet était terrifié, mais ne pouvait pas se reculer, comme s’il était allé trop loin pour revenir en arrière, comme s’il s’était donné aux bras de Met en s’abandonnant complètement.

Met glissa alors sa bouche le long de sa mâchoire, en donnant quelques baisers. Il finit par poser sa bouche sur la sienne, l’embrassant délicatement. Emet se laissa faire, et participa même au baiser, pressant sa bouche plus fort contre celle de sa moitié. Met finit par se reculer.

-          Mon ange … Tu as mal ?

-          Où ? Murmura Emet.

-          Là … Répondit Met, tout en pressent sa mais conte la poitrine d’Emet, à l’endroit du cœur.

-          Non.

Emet tremblait, il était près à s’écrouler. Le brun le soutenait, puis il l’emmena ailleurs. Emet n’arrivait pas à distinguer les lieux, tout se mélangeait. Ils atterrirent devant une sorte de grand lac gris, le ciel était de la même couleur. On aurait dit qu’ils voyaient en noir et blanc.

-          On est où ?

-          Dans mon monde …  Celui que tu m’as créé, Emet …

-          Comment ça ?

-          Quand tu es heureux, le ciel est bleu, les oiseaux chantent …

-          Et maintenant, ça veut dire que je suis triste ?

Met ne répondit pas, et plongea son regard dans l’eau. Emet pouvait voir toute la tristesse qui le submergeait. Il ne pouvait pas cacher ce qu’il ressentait à Met, il savait tout, ressentait tout, vivait sa vie en même temps de la sienne.

-          Met ?

-          Oui ?

-          Parfois … tu me fais peur …

Le brun lui lança un regard dur, glacé. Il s’approcha de lui, puis le cloua au sol, maintenant ses poignets au dessus de sa tête. Une lueur démoniaque passa dans les yeux de Met.

-          Je te fais peur ? Je te fais peur quand je nous protège ? Tout ce que tu veux, c’est cet abruti de motard ! Alors va y, baise le ! Mais sache que je le tuerais, je le découperais en morceau, je le brulerais ! Tous les autres aussi ! Tu es à moi, Emet !

Des larmes coulèrent sur les joues d’Emet, il avait peur. Le visage de Met se radouci, il effaça les gouttes de sa main, puis sourit.

-          Que se passe-t-il, mon ange ? Pourquoi pleures-tu ? Je suis là, il ne peut rien t’arriver …

***

-          Emet ?! Emet !

-          Hum …

-          Ah, il a reprit des couleurs !

-          Tais-toi, tu vois bien qu’il est sonné !

Emet ouvrit les yeux lentement, puis vit 3 visages penchés sur lui. Yan et Gaël se chamaillaient, comme d’habitude, et Enéa tapotait le visage du châtain.

-          Les gars … Murmura Emet.

-          Quoi ?! S’écrièrent les trois en cœur.

Emet était allongé dans un lit qui n’était pas le sien, celui de Yan et il avait un mal de crane à en assommer un éléphant.

-          Ca va, tu nous reconnais ? Demanda Gaël

-          Mais oui, abruti, il est tombé dans les pommes !

-          Oh, c’est bon ! J’ai vu dans une émission que …

-          La ferme !

« Ils sont faits pour être ensemble »

Emet se releva doucement, puis plissa les yeux.

-          Quelle heure est-il ?

-          Il est … 10 heures et demie ! Tu es resté dans les vapes toute la nuit.

-          Hein ? Mais …

-          T’en fais pas, on a appelé le père d’Enéa, il est médecin.

-          Il a dit que c’était à cause du stress !

-          Alors on t’emmène une semaine à New-York !

-          On à prévenu tes parents, ils croient qu’on est déjà partis !

Emet sourit

-          Merci les gars.

C’est comme ça qu’ils se retrouvèrent tous les 4 dans un avion, le lendemain. Yan admirait Gaël qui dormait à points fermés. Il avait posé sa tête sur l’épaule d’Enéa, qui lui aussi s’était endormi.

-          Ca va ? Demanda Emet, tout en posant sa main sur la cuisse de Yan.

-          Ouais, ne t’en fais pas ! J’ai tourné la page.

Le châtain sourit à son ami, même s’il y croyait peu.

Ils arrivèrent une heure plus tard, puis se rendirent à leur hôtel.

-          C’est super, hein ?! Dit Gaël, tout en regarda la magnifique vue de Manhattan à travers la baie vitrée.

-          C’est romantique ! Répondit Enéa, en se collant à son dos, tout en passant ses bras autour de sa taille.

Emet ne pouvait s’empêcher de regarder toutes les réactions de Yan. Celui-ci était en train de défaire sa valise, et repliait pour la 3eme fois le même pull, ses mains tremblaient.

-          On sort ce soir, les mecs ! Annonça Yan.

-          Bien sur !

-          J’ai prit la tenue parfaite ! Dit Yan, tout en montrant ses vêtements à ses amis.

-          Vas-y à poil, ça ira plus vite ! Se moqua Gaël.

-          Tu crois ? Demanda le châtain, tout en regardant sous toutes les coutures son jean ultra moulant et son marcel blanc transparent.

Gaël s’avança vers lui, puis lui donna une tape sur les fesses.

-          Tu vas enflammer le dancefloor, chéri !