- Mon ange, ne t’inquiète pas … Tu as perdu la vie … prends la mienne, je te la donne … Je t’aime, je t’aime … Murmura Met, tout en approchant ses lèvres de celles de sa moitié.

Met ouvrit un peu la bouche, un gaz noir en sortit. Il s’infiltra dans le corps inerte, qui reprenait peu à peu des couleurs. 
Le brun se recula, Emet ouvrit lentement les yeux.

- Met ?
- Mon ange … 
- Tu m’as don…
- Chut, ça n’a pas d’importance, je devais mourir depuis trop longtemps … J’ai été un parasite pour toi, excuse moi …
- Mais non, Met … Murmura Emet, en pleurant.
- Je t’aime, tu ne l’oublieras pas ?
- Non, je n’oublierais pas …
- Tiens. Dit Met, en mettant dans les mains d’Emet une bague en or. Le châtain la serra fort entre ses doigts, alors que le corps de Met se transformait petit à petit en une fumée noire, pour finalement disparaître …

Emet regarda autour de lui, il voyait que le monde de Met disparaissait également, enveloppé lui aussi dans la fumée noire. Il remarqua que la fumée se dirigeait vers les « Portes ».
Met ne mourait pas. Il fusionnait avec Emet. Celui-ci se laissa emporter, quelqu’un l’attendait dans son monde à lui …


- Emet, mon ange, je t’aime s’il te plait …

Emet reprit conscience lentement, il était dans les bras d’Adam.

- Tu m’aimes ? Demanda t-il.

Adam releva la tête, pour voir le visage illuminé d’Emet, c’était la première fois qu’il lui avouait ses sentiments. Adam le serra encore plus fort dans ses bras, puis dit :

- Tu m’as fait une de ces peurs !
- Et ?
- Et … oui, je t’aime.

Ils s’embrassèrent, puis Emet ouvrit sa main, pour constater qu’il serrait la bague de Met. Il la regardait plus attentivement, pour constater qu’une inscription était gravée, dans une langue ancienne.

Une semaine plus tard, Emet sonnait à la porte d’un de ses amis, qui était spécialiste des langues anciennes. Il voulait comprendre cette inscription.

- Oh, c’est de l’hébreu … Ca veut dire … « A tout jamais scellées, la mort et la vérité ».

Emet admira la bague, une larme roula le long de sa joue. Met avait raison, ils étaient scellés. Cela resterait leur secret, jusqu'à la fin des temps … la mort et la vérité.


***

Nous étions vendredi soir, c’était le grand soir pour Gaël et Enéa. L’italien sonnait à la porte de son ancien amant, qui l’accueilli avec un grand sourire. Enéa entra dans l’appartement, puis s’assit dans le canapé.

- Heu … commença Gaël … J’ai loué un film, ton préféré !
- Ah oui ?
- Oui ! Répondit Gaël, tout en lui tendant la jaquette de « Death Note ».
- Génial.

Gaël lança le film, ils regardèrent collés dans le canapé. Plus tard dans la soirée, le blond sentit une main se glisser sur la cuisse, il regarda Enéa, qui lui faisait un sourire évocateur. Le brun s’avança pour embrasser Gaël, qui se laissa faire, passant sa main sur la nuque de son amant. Ils furent stoppés par le générique de fin du film, Enéa se leva.

- Je crois qu’il faut que j’y aille …
- Oh, ok.
- Merci pour cette soirée, on s’appelle.
- Ouais.

Gaël raccompagna l’italien à la porte, puis après un bref « salut », il ferma la porte à contre cœur, près à aller se soulager dans les toilettes. Alors qu’il se dirigeait vers les WC, la sonnette retentit. Il alla ouvrir, puis, avant qu’il ne puisse réagir, Enéa se colla sur lui, l’embrassant avec force. Il ferma la porte d’entrée à l’aide de son pied, puis poussa le blond dans l’escalier, pour finalement l’allonger sur le lit et se mettre à califourchon sur lui.

- Tu m’as manqué … 
- Toi aussi …

Ils firent l’amour toute la nuit, violement, tendrement, se retrouvant et redécouvrant leurs corps. 


FIN